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Le Benelux et les États baltes plaident en faveur de l’extension du traité sur la reconnaissance automatique des diplômes de l’enseignement supérieur

13 Mai. 2024

Des experts de l’enseignement supérieur des pays du Benelux et des États baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) se réunissent aujourd’hui à Bruxelles pour célébrer l’entrée en vigueur du traité sur la reconnaissance automatique mutuelle des niveaux des diplômes de l’enseignement supérieur. En même temps, les participants saisissent l’occasion pour inviter d’autres pays de l’Espace européen de l’enseignement supérieur d’adhérer au traité. Parmi les personnes présentes figurent le ministre de l’enseignement de la Flandre Ben Weyts, le ministre adjoint de l’enseignement Agnė Kudarauskienė (Lituanie), la secrétaire parlementaire Silvija Reinberga (Lettonie) et le directeur de la politique internationale au Ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sciences, Gerbert Kunst (Pays-Bas).

L’idée du présent traité de reconnaissance des diplômes est née en 2019. Les pays du Benelux avaient commencé, dès 2015, à reconnaître automatiquement certains diplômes, et les États baltes avaient mis en place un système similaire. Les deux régions ont estimé qu’il était judicieux d’étendre le système à l’ensemble des six pays. Le traité est entré en vigueur le 1er mai 2024.

Concrètement, le traité garantit que toute personne ayant obtenu un diplôme d’enseignement supérieur couvert par le traité dans l’un des pays du Benelux ou des États baltes est assurée que le niveau de son diplôme est automatiquement reconnu dans les autres pays signataires. En pratique, les diplômés ne seront plus confrontés à des procédures de reconnaissance longues et coûteuses en ce qui concerne le niveau de leur diplôme.

Le Benelux et les États baltes encouragent donc les autres États membres de l’Espace européen de l’enseignement supérieur à se joindre à cette initiative afin de créer un Espace européen de l’enseignement supérieur inclusif où le talent et le savoir peuvent circuler librement.

Ben Weyts, Ministre flamand de l’Enseignement : “ J’espère que d’autres pays ou régions se joindront à ce traité à l’avenir. Nous veillerons toujours à la qualité des diplômes, mais nous voulons donner plus de substance à l’Espace européen de l’enseignement supérieur – qui reste encore trop lettre morte. Cet accord avec les États baltes est une pierre angulaire importante. La Flandre a une économie ouverte et un regard ouvert sur le monde.”

Françoise Bertieaux, Ministre de l’Enseignement supérieur en Communauté française: “ Ce traité de reconnaissance automatique est une avancée majeure pour la mobilité étudiante entre les pays signataires, qui facilite la recherche d’un emploi pour nos jeunes. Il concrétise la confiance mutuelle qui s’est développée entre nos pays grâce à la mise en œuvre des outils de Bologne. Il faut reconnaître que nous sommes de réels pionniers en la matière au niveau de l’Union européenne. Je me réjouis que nous puissions inviter d’autres États membres à rejoindre le Benelux et les États baltes dans cette initiative novatrice. ”

Lydia Klinkenberg, Ministre de l’Education et de la Recherche Scientifique dans la Communauté germanophone de Belgique : “ J’y vois une grande valeur ajoutée, également pour les habitants de la Communauté germanophone de Belgique. Comme nous vivons dans une région frontalière, il y a forcément une grande mobilité transfrontalière sur le marché du travail et dans l’enseignement. Grâce à cet accord, les titulaires du titre académique n’auront plus à subir de longues procédures de reconnaissance, des obstacles administratifs et des coûts élevés.”

Robbert Dijkgraaf, Ministre néerlandais de l’Enseignement: “Aujourd’hui, avec six pays européens, nous franchissons une étape importante vers la reconnaissance équitable, mutuelle et automatique des diplômes dans l’enseignement supérieur. Nous invitons chaleureusement les autres pays européens à se joindre à nous, afin de rendre la reconnaissance automatique possible dans toute l’Europe. De cette manière, nous renforçons la qualité de l’enseignement supérieur européen et nous pouvons mieux rivaliser avec le reste du monde”.

« Pour le Luxembourg en tant que petit pays multilingue et multiculturel, la mobilité des étudiants et des jeunes de manière générale revêt une importance toute particulière et constitue une caractéristique intrinsèque, non seulement de notre paysage de l’enseignement supérieur, mais de notre identité nationale. En ce sens, la signature de ce Traité constitue pour nous une avancée importante, notamment parce qu’il nous permet de contribuer au développement de l’Espace européen de l’enseignement supérieur et j’espère que d’autres pays européens nous suivront sur cette voie », déclare Stéphanie Obertin, Ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur du Luxembourg.

Kristina Kallas, Ministre de l’Enseignement et de la Recherche d’Estonie : « Ce traité signifie un changement de paradigme dans notre approche de la mobilité éducative internationale. En transformant la reconnaissance automatique en réalité, nous avançons non seulement les principes d’équité et de transparence, mais nous posons également les bases d’une communauté de l’enseignement supérieur plus intégrée et dynamique. L’Estonie se tient fièrement aux côtés de ses partenaires baltes et Benelux, espérant voir encore plus de pays nous rejoindre, s’engageant ainsi dans un avenir où les opportunités éducatives ne connaissent pas de frontières. »”

L’éducation internationale est devenue une nécessité, ouvrant de nouvelles perspectives académiques et professionnelles tout en favorisant la compétitivité. Actuellement, les pays baltes et du Benelux sont les seules régions où la reconnaissance automatique des qualifications de l’enseignement supérieur est officiellement établie. Cet accord multilatéral est l’un des jalons et des investissements futurs qui renforceront à long terme l’Espace européen de l’enseignement supérieur, créant ainsi un système plus simple et plus efficace avec un ensemble de critères unifiés pour les parties concernées“, exprime la Ministre de l’Enseignement et des Sciences de Lettonie, Anda Čakša.

Agnė Kudarauskienė, vice-ministre de l’Enseignement, des Sciences et des Sports de Lituanie: “Au milieu du paysage en constante évolution de l’économie de l’UE, la demande de connaissances et de compétences pertinentes ne cesse de croître. Afin de garantir des opportunités d’études et d’emploi sans faille dans toute l’Europe, il est impératif de mettre en place des mesures visant à renforcer la transparence et la reconnaissance des qualifications académiques. Cette nécessité souligne l’importance d’initiatives telles que le traité Benelux-Baltique sur la reconnaissance automatique des qualifications de l’enseignement supérieur, qui non seulement simplifie les processus mais favorise également la confiance entre les États membres. Face aux défis géopolitiques actuels, de tels accords ne démontrent pas seulement un engagement envers des valeurs partagées, mais servent également de phare de solidarité, réaffirmant la résolution collective de naviguer ensemble dans l’incertitude.”

Frans Weekers, Secrétaire général du Benelux, souligne l’importance de la coopération : « Le désir d’étendre cette initiative à d’autres États membres de l’Espace européen de l’enseignement supérieur constitue une avancée majeure dans nos efforts communs pour renforcer cet espace. Cela facilitera non seulement la mobilité des étudiants, mais améliorera également l’accès à l’éducation et au marché du travail. » Il ajoute que le Benelux confirme ainsi son rôle de pionnier au sein de l’UE, car il s’agit d’un projet pouvant être appliqué à l’échelle européenne.

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